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vendredi 13 avril 2012

Dette :Le retour du contrat à terme qui fait trembler la France entière

"Dette :Le retour du contrat à terme qui fait trembler la France entière
 Dès lundi, il sera possible, via des futurs sur les taux obligataires, de parier sur la dette française
A partir de lundi, Eurex, le leader mondial des bourses de produits dérivés, lance des contrats à terme liés à la dette française. Et dans l’Hexagone, personne n’y est indifférent. Ce que Mehtap Dinc, responsable produits chez Eurex, qualifie de «réponse au grand intérêt des investisseurs pour des solutions de couverture plus sophistiquées», tant l’intelligentsia que l’opposition françaises l’assimilant à un outil pour spéculer à la baisse sur la valeur des obligations."



"Depuis l’annonce, le 16 mars, de l’introduction d’un contrat futur sur les «obligations assimilables du Trésor» (FOAT), tous les bords politiques s’agitent. Ils se demandent pourquoi, 13 ans après la fin du Matif (marché à terme des instruments financiers), et à six jours de la présidentielle, les autorités laissent faire Eurex. Une filiale de la bourse allemande, en plus, ne manque pas de souligner les médias français. Tous craignent le retour d’un instrument qui permettra aux «spéculateurs de vendre notre dette à découvert, facilement et à bas coûts», dixit Marc Fiorentino, président de la société parisienne de conseil financier Euroland Finance. 
Pour appuyer sa décision, Eurex précise que les futurs liés à la dette italienne sont de plus en plus demandés. Sur les contrats à long terme, le volume journalier a augmenté de 70% entre 2010 et 2011. 
«En tant qu’instrument de couverture, le FOAT se justifie, selon Catherine Reichlin, spécialiste obligataire à la banque Mirabaud. Les marchés ne se satisfont plus des produits existants, qui sont limités à la dette allemande et italienne, pour se couvrir contre les variations des obligations françaises. C’est une suite logique de la divergence des taux entre les pays européens, ces dernières années.» Par contre, relève Catherine Reichlin, «on ne peut pas exclure que ces instruments soient utilisés à des fins spéculatives». En plus, poursuit-elle, «les investisseurs observeront, comme pour d’autres actifs, comme par exemple les bons du Trésor américains, les positions prises sur les futurs français pour connaître l’avis du marché et décider de garder ou non leurs obligations d’Etat». 
«Pourquoi ne pas faire comme pour les CDS?»
C’est ici que le rôle du FOAT peut devenir décisif pour les prix. D’ail­leurs, selon Pascal Canfin, député européen d’Europe Ecologie-Les Verts, cité par Le Monde , il aurait fallu restreindre son utilisation à ceux qui détiennent vraiment de la dette, comme c’est le cas pour les CDS, qui servent à se couvrir contre la faillite d’un emprunteur. «Afin qu’il soit un instrument de couverture et non de spéculation.» "
 Source: Le Blog à Lupus

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