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jeudi 20 septembre 2012

Les créances douteuses des banques espagnoles via Zerohedge

Version FR

"A month ago we warned that loan delinquencies in Spain were bad and getting worse at a concerning rate. The most recent data update, which revised that 'bad' print to absolutely dismal, has broken records for just how ugly things are for Rajoy and his fellow countrymen. Spanish bank loan delinquencies rose to an all-time (50-year) record 9.86% with the last four months seeing simply unprecedented acceleration in the rate of bad loans. Numerically, this means that an absolutely whopping €172 billion of the €1.7 trillion in Spanish financial assets is now money bad, and will no longer  generate cash flows. This amounts to about 17% of total Spanish GDP. In GDP-equivalent terms, this would be equivalent to $2.5 trillion in US bank loans being "bad." Which, when one cuts all the prevarication and lies, is probably what the true status of the US financial system is. Add to this the now relentless deposit flight which is depleting Spanish bank coffers and one can see why the European credit death spiral is very aptly named.
Spanish bank bad-loan percentage..."
 

Source: Zerohedge

Nicolas Doze - BFM: Hollande : la fiscalité spectacle

mercredi 12 septembre 2012

Prévision de croissance nulle pour 2013 en France selon BFM

Evolution du cours de bourse des valeurs technologiques depuis 20 ans


Performance des marchés actions US et chinois depuis Janvier 2010

Un grand merci à la FED !
Une fois les élections US passées, le gap pourrait fortement diminuer.


Performance des différentes classes d'actifs en Août


Nicolas Doze - BFM - Faut-il renoncer à la rigueur ?

Olivier Delamarche - BFM - 11/09/12

jeudi 6 septembre 2012

Nicolas Doze - BFM: Que prépare " Super Mario " ?

Analyse Graphique: Le CAC en configuration baissière

Le CAC a échoué il y a une dizaine de jours sur la résistance. La configuration à court terme est plutôt négative. Les indicateurs techniques sont négatifs. Un retour vers les 3300 points semble probable à court terme.


Tous les propos qui sont tenus sur ce blog ne représentent pas de recommandations de placement en tant que telles. Il s’agit de fournir des idées et d’offrir un espace convivial de discussion.
Ces avis ne représentent pas automatiquement des positions que nous avons dans nos portefeuilles.
Chaque personne est consciente des risques inhérents aux investissements boursiers.
Les propos n’engagent que l’auteur, et ne sauraient en aucun cas constituer une recommandation ou un conseil, mais uniquement une information générale.

Analyse Graphique: Alexza Pharmaceuticals

La configuration est toujours difficile pour le titre. Tant que le niveau des 5€ (résistance), n'est pas cassé en clôture, il me semble très risqué d'acheter cette valeur. Le potentiel de gain semble bien trop limité à court terme.



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Analyse Graphique: l'€/$ tout proche de sa résistance

L'upside semble de plus en plus limité. Difficile de voir l'€/$ au-dessus des 1.2650 à court terme et donc de sa résistance.
Il est bien possible que le mois de Septembre soit encore une fois, un mauvais mois pour l'€/$ ainsi que pour les marchés actions.


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La France hors du Top 20 en terme de compétitivité

L'Europe du Nord est la région la plus compétitive du monde

"Dans son classement 2012-2013 sur la compétitivité mondiale, le Forum économique de Davos s'inquiète de la fracture Nord-Sud qui divise l'Europe. Pour la première fois, la France ne figure pas dans le Top 20.

Parmi les dix pays les plus compétitifs au monde, six sont des européens: la Suisse, la Finlande, la Suède, les Pays-Bas, l'Allemagne et le Royaume-Uni (par ordre décroissant). Singapour, les États-Unis, Hongkong et le Japon s'intercalent dans le «top ten» des économies les plus performantes.
Le rapport 2012-2013, publié aujourd'hui par le Forum économique mondial de Davos, a passé au crible les 144 pays les plus importants économiquement de la planète. Le classement vise à appréhender la capacité de chaque pays à «réaliser une croissance économique durable à moyen et long terme». À ne pas confondre avec les performances de l'année en cours ou à venir. Cela explique que la Chine n'arrive qu'au 29e rang.

La France en 21e position

De son côté, la France est classée en 21e position. «La France perd trois places par rapport à l'an dernier. Pour la première fois (depuis trente ans que ce palmarès annuel est établi), elle ne figure pas dans le Top 20, en raison d'une situation macroéconomique qui continue de se détériorer et de problèmes persistants autour de la flexibilité du travail, la bureaucratie et l'imposition encore très élevée», explique l'économiste Thierry Geiger.
Établi en coopération avec 150 partenaires, dont HEC School of Management, le classement du World Economic Forum se fonde sur des dizaines d'indicateurs statistiques; il fait également appel à des sondages d'opinion réalisés auprès de chefs d'entreprise internationaux. «La compétitivité se définit comme un ensemble d'institutions, de politiques et de facteurs qui déterminent la productivité d'un pays» selon les termes du document de 600 pages, qui présente notamment des fiches extrêmement détaillées pour chacun des pays.
Parmi «les douze piliers» (un vrai temple grec) qui passent sous revue les forces et faiblesses des économies, la France se situe au 4e rang mondial pour la qualité de ses infrastructures (transports, communication, réseau électrique) et en 21e position pour la santé et la qualité, ainsi que la diffusion, de l'éducation. Nos handicaps concernent «l'équilibre budgétaire» (111e rang sur 144 pays), les pires points noirs étant «les pratiques de recrutement et de licenciement» (141), autrement dit l'absence de flexibilité, ainsi que «les relations employeurs employés» manifestement exécrables. Elles nous placent au 137e rang mondial!

Jugement des milieux d'affaires

Le classement annuel de la compétitivité de Davos suscite traditionnellement de vives critiques en France, de la part des gouvernements de gauche comme de droite,. Ils récusent sa méthodologie qui fait une large place au jugement des milieux d'affaires. Le millésime 2012-2013 n'en revêt pas moins une importance supplémentaire dans le contexte de la crise européenne. Il dessine en effet «une Europe contrastée» et n'hésite pas à stigmatiser la «fracture entre le Nord et le Sud» du Vieux Continent.
Les États-Unis font également l'objet d'un jugement sévère pour leur gouvernance et leur «incapacité à affronter leurs problèmes de finances publiques». Ce qui a conduit à les rétrograder à la septième place du classement mondial alors qu'ils étaient premier il y a quatre ans.
De même les experts helvétiques mettent l'accent sur les disparités au sein des pays émergents, et notamment des Brics. Ils mettent en exergue les bonnes performances de la Chine et du Brésil, alors que l'Inde et l'Afrique du Sud voient leur situation se détériorer."

Source: Le Figaro

Nicolas Doze - BFM: Les Experts 05 Septembre 2012

mardi 4 septembre 2012

Nicolas Doze - BFM: Immobilier : passe moi le Scellier, je te passe Duflot

Olivier Delamarche - BFM 04 Septembre 2012

Si le marché obligataire a encore raison, le potentiel de baisse est d'environ 70%



Une fois encore, il semble que le Japon a beaucoup à enseigner aux Européens et Américains.  
La réalité imparable que les marchés obligataires, encore et encore ont raison à la fin
La situation de l'Europe et des USA se rapproche à celle du Japon.
Il y a donc un vrai intérêt à comparer les marchés obligataires et actions par région.

Japan's 10Y JGB yield vs TOPIX - Le marché Japonais est beaucoup plus corrélé, car peut être bien moins manipulé.



US 10Y vs S&P 500 -  Est ce que l'histoire va se répéter?



et est ce que l'indice DAX (par rapport au Bunds ici) va revenir à une certaine réalité?




En espérant que cette fois-ci ce sera différent.

Source: Zerohedge

lundi 3 septembre 2012

La situation économique d'un pays n'est pas forcément corrélée avec la performance de son indice boursier

Très surprenant en effet, la performance du marché Italien est supérieure à celle du Canada.
Qui savait?


Source: Bespokeinvest

Goldman Sachs, le supermarché de la finance

N'oubliez pas Mardi 4 septembre 2012 à 20.50, un documentaire de Jérôme Fritel et Marc Roche, à voir sur ARTE le mardi 4 septembre à 20.40. Bienvenue chez Goldman Sachs, le supermarché de la finance. Visitez chacun des rayons : on y trouve de tout, pour tout, partout. Et toujours, on passe à la caisse. A vos cabas!

Cliquer ici pour la visite interactive

Ci-dessous un peu plus de détails sur le sujet:
  
Les dérives de la finance internationale
"Gouvernements, institutions internationales, grandes entreprises... Nul acteur de l'économie et de la finance n'échappe aujourd'hui à la toile tissée par Goldman Sachs, une "mégabanque" sans laquelle peu de décisions sont prises, et grâce à laquelle nombre de "coups" sont mis en œuvre. Au risque, souvent, de flirter avec l'illégalité."


"Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde illustre les dérives de la finance internationale à travers l'un des acteurs clefs de la spéculation, la banque d'affaires américaine Goldman Sachs.
Construit comme un thriller et de façon chronologique, ce documentaire raconte comment Goldman Sachs a joué tous les coups gagnants, de la bulle des subprimes de 2007 à la crise de l'euro et des dettes souveraines européennes depuis 2010. Tous les contre-pouvoirs institutionnels - régulateurs, législateurs, justice - ont échoué à contrôler la banque la plus puissante au monde. Le poids financier et, surtout, l'influence de "la Firme" comme elle est surnommée à Wall Street, l'ont amenée à franchir allègrement la ligne jaune de l'éthique tout en flirtant en permanence avec la ligne rouge de la légalité."

Source: Arte

Les taux espagnols en forte baisse depuis quelques jours


Nicolas Doze - BFM: Impôt sur le revenu : encore une promesse reniée ?

Entretien avec Olivier Delamarche : la fin du monde pour bientôt?

Source: Ragemag

Les économistes sont comme les météorologues, ils se trompent, mais on a parfois l’impression que rien ne remet en cause les modèles de prévision qu’ils utilisent. Qu’est-ce qu’il leur manque ?
Olivier Delamarche, BFM Business
Ce qui leur manque c’est une analyse macroéconomique. Faire de la macroéconomie, c’est analyser les chiffres, les confronter aux autres pour voir si c’est cohérent ou pas, afin de bâtir de vrais scénarios sur les cycles économiques et sur les conséquences des actions des banquiers centraux. Le problème, c’est que les économistes de marché ne font pas de prévisions. Ils sont toujours surpris par les chiffres qui tombent. Ils ne font que les commenter sans jamais faire de scénario. Fin 2007, Patrick Artus disait “tout va bien, il n’y aura pas de récession“. Christine Lagarde disait “c’est pas parce que quelques ménages ne remboursent pas leurs maisons, que ça va provoquer une récession en Europe et des problèmes bancaires“. On réagit à des chiffres sans bien les comprendre car peu de gens  font de la macro.
“Pour les économistes de marché, la crise de 2008 ne pouvait pas exister”
Comment les économistes de marché réalisent leurs prédictions ?
En caricaturant, on peut dire qu’ils prennent une règle et tracent une droite. Ils ont quelques points sur un graphe, ils prolongent et  disent: “Dans 10 ans, on sera là!”. Ça c’est vrai dans les contes de fées. En réalité, il y a des cassures, des tensions etc… Donc forcément, ce que vous avez prévu n’arrive pas. Tout est basé sur la loi de Gauss, alors que c’est une énorme connerie. Pour ces gens-là, la crise de 2008 ne pouvait pas exister. Quand on écoutait les politiques et les économistes, ils nous racontaient que c’était passager, et qu’on allait repartir sur un taux de croissance de 3% comme avant. On a fait comme si on ne s’était jamais trompé.  C’est pour ça qu’on voit les politiques incanter la croissance.  On dirait qu’ils ont des boutons “inflation”, “chômage”, “croissance”, et qu’ils appuient dessus. Ils sont fabuleux ces gens !
Vous avez dit dans une chronique que le marché était en lévitation totale: soutenu par rien. Mais le marché n’est qu’une invention de l’homme.  Ce n’est pas quelque chose de palpable. Et si tout cela n’était que du vent ? Y a-t-il vraiment des contre parties, en termes réels, des dettes ?
Oui d’accord.  Mais à partir du moment où vous avez une monnaie qui vous permet d’échanger des biens, et que vous avez  un stock de dettes,  allez dire à celui qui vous a prêté qu’il peut aller se faire foutre. Je ne suis pas sûr qu’il soit content. Quand vous avez un créancier, vous avez aussi un débiteur. Donc si vous ne remboursez pas, c’est une solution…  Mais elle aura des conséquences. J’ai, par exemple, indiqué que le Japon allait faire un défaut de paiement. Il faut savoir que 90% de la dette japonaise appartient aux Japonais. Allez leur dire: on ne rembourse pas la moitié de notre dette, car on est trop endetté. Je ne suis pas sûr que ça  fasse rire les Japonais de perdre la moitié de leur épargne. C’est naïf de penser qu’il  existe une solution sans conséquences. On va souffrir terriblement. Si vous ne remboursez pas, ce sont les épargnants qui vont trinquer.  Mario Draghi dit : ”on a tondu suffisamment les contribuables, on va devoir tondre les créanciers mais les créanciers ce ne sont pas les épargnants“. Ah bon ? Et les assurances-vie remplies de bons du trésor, ce n’est pas de l’épargne ? Mais les créanciers ce sont également nous !

Super Mario Draghi

Vous reprochez la politique monétaire de la BCE. Quelles ont été les erreurs faites ?
On dit souvent qu’on ne fait pas la même chose qu’aux Etats-Unis.  C’est complètement faux.  Le bilan de la BCE est encore plus dégradé que celui de la FED. Elles ont en fait la même politique, qui consiste à racheter les obligations de leurs pays. Aux Etats-Unis,  le Trésor américain émet les obligations américaines, qui sont rachetées par les primary dealers de  Goldman Sachs. Une fois acquis, ces bons sont revendus sur le marché obligataire et rachetés par la Fed. Ce qu’on réclame en Europe, c’est que la BCE achete directement. Quelle est la différence ? Aucune. Le système consiste à accepter des garanties en échange des prêts de plus en plus pourris. C’est ce qu’on appelle les collatéraux. Quand la BCE rachète des obligations d’Etat de mauvaises qualités, on abouti  au cas grec. Pour la Grèce, la BCE a fait 47 milliards en direct d’obligations grecques dans son bilan, et elle avait 150 milliards de collatéral pourri en garantie. L’exposition à la Grèce est donc de 190  milliards. Là-dessus, arrive le fameux Hair cut (annulation d’une partie de la dette) pour les banques privées. Pourquoi la BCE a dit que ça ne concernerait que les banques privées et pas l’Etat Grec?  Parce qu’elle ne pouvait pas faire d’Hair cut sur les 200 milliards de dette grecque. Sinon elle sautait. Je vous laisse imaginer les conséquences… Le souci, c’est que les banques privées avaient déjà  largement dégagé leurs obligations grecques. Donc, c’était  les banques grecques qui possédaient la dette grecque. Par conséquent lors du Hair cut, elles étaient déjà toutes en faillite! L’Etat grec a donc été recapitalisé. Résultat de l’opération: on est passé  de 125% de dette à 159% une fois qu’on a recapitalisé la dette grecque… Passionnant non ? Et en ce moment, on fait pareil avec l’Espagne.  La BCE dira une nouvelle fois qu’on ne peut pas racheter la dette espagnole. La BCE est donc devenue un énorme hedge funds avec des obligations pourries. Alors après on appellera  les Banques centrales des pays. C’est à dire qui? Nous ! Nous allons recapitaliser la BCE.


Et si tout simplement la BCE se portait garante des dettes souveraines. Les marchés arrêteraient-ils d’attaquer les pays les plus en difficultés ?
C’est une absurdité ! C’est le principe du Fond de sauvegarde qui doit être remis en question. On fait un Fond quand on a les moyens. Là, on va demander aux pays de l’Euro de mettre de l’argent au cas où il arrive quelque chose. Par exemple, l’Italie met 150 milliards dans le FESF pour que cet organisme puisse leur prêter 150 milliards. Il y a quelque chose qui m’échappe…  Alors tout le monde dit: “les Allemands vont payer“. Et bien au bout d’un moment, l’Allemagne partira.  Contrairement à ce qu’on dit, ça ne les dérangera pas plus que cela d’exporter avec un deutsche mark fort. Ces systèmes ne marchent donc pas. On ne sauvera aucun pays en ajoutant de la dette à un truc déjà endetté. C’est une aberration mentale ! C’est tellement idiot qu’on se demande si un ou deux réfléchissent.
“Aujourd’hui on tue les Grecs. On les empêche de s’en sortir et en tuant les Grecs on se tue nous-même”
Sommes nous dans un cercle sans fin ?
Il faut arrêter de soutenir des trucs pas soutenables. Il faudrait sortir les pays en difficultés. On aurait du sortir la Grèce il y a 3 ans. D’une part, cela nous aurait coûté  moins cher et, d’autre part, on aurait pu leur permettre de s’en sortir. Comme l’Argentine. Aujourd’hui on tue les Grecs. Et en les tuant, on se tue nous-même. Le prix va être très cher.
Quelles sont les conséquences d’un défaut de paiement ? Sur la confiance, l’épargne… ?
C’est sur l’épargne des citoyens et sur la confiance internationale surtout. La dette européenne n’est pas uniquement détenue  par les Européens, mais par différents pays. Quand vous allez voir  votre population vous leur dites “on vous a ruiné“,  vous risquez une guerre civile. Et si vous allez voir un autre pays et vous lui dites que vous l’avez ruiné, vous risquez une guerre tout court. Dites demain aux Chinois, aux monarchies arabes du golfe, aux Russes… « Ecoutez, on vous rembourse pas ». Ça peut se finir mal.
“J’avais dit un moment que Ben Bernanke était plus dangereux que Ben Laden“
C’est donc au-delà du risque économique ?
Evidemment ! Quand Bernanke fait ses crétineries de quantitative easing, on voit tout de suite les matières premières qui sont au plus haut instantanément, dont les denrées alimentaires. Et quand on à rien à bouffer, ça énerve ! J’avais dit un moment que Ben Bernanke était plus dangereux que Ben Laden. Je pense que Bernanke a directement influencé les révolutions arabes puisque, curieusement, les révolutions ont commençé dans le sud - les régions les plus pauvres de ces pays. Les individus ne se sont pas réveillés du jour au lendemain.  Ces gens-là se sont soulevés parce qu’ils n’avaient plus rien à manger. Et ce n’est pas fini, on est encore très hauts sur les matières premières, la spéculation est encore là. On peut donc prévoir des émeutes et des soulèvements. Mais lui vous dira qu’il n’y est pour rien dans cette augmentation, que ce sont les récoltes etc… Seulement à chaque quantitative easing, les quantités échangées sur les matières premières sont multipliées par 100 ! Alors au bout d’un moment ça devient un peu fatiguant et lassant.
“Aujourd’hui, vous pouvez faire n’importe quoi: ruiner une banque, un pays, ou mettre  50 00 personnes dehors. En général vous touchez votre petite prime au passage et personne ne vous en veut.”
Pensez-vous que l’affaire de manipulation des taux Libor/Euribor devrait être traitée de manière plus sérieuse par les autorités Européennes ?
Le problème, c’est qu’aujourd’hui, quand vous regardez bien les choses, il n’y a aucune sanction à l’encontre des banquiers et des personnes qui mettent en risque les pays ou les sociétés pour lesquels ils travaillent. Vous pouvez faire n’importe quoi, ruiner une banque, un pays, ou mettre  50 00 personnes dehors. En général vous touchez votre petite prime au passage et personne ne vous en veut. Tant que c’est comme ça, qu’est-ce que vous voulez faire ? Le jour où il y aura de vrais sanctions et qu’on acceptera de revenir au Glass-Steagall Act, c’est-à-dire de séparer les banques de marché et les banques de dépôts,  alors les banques de marchés s’écrouleront et  le monde ira mieux. Actuellement, les gens qui perdent des milliards de dollars sont sauvés alors qu’ils font des conneries. Dans ce cas, si papa sort son chéquier pour vous sauver le fils à chaque fois, c’est « no limit ». On tape sur les doigts des banquiers et après?
“Les sanctions tomberont le jour où les banquiers se retrouveront dans des états de faillite, c’est-à-dire bientôt.”
Pourquoi est-ce si dur de réguler le système financier ?
Parce que vous avez des intérêts, des lobbys bancaires très efficaces et que ce petit monde golfe ensemble. En 2008, il y avait un créneau  intéressant car les banques étaient en train de se noyer. Or, quand vous voulez négocier avec quelqu’un, c’est bien mieux lorsque ce dernier est en position de faiblesse. Au lieu de cela, on a estimé qu’il était plus malin de les sortir de l’eau, de les sécher et de leur donner à manger. Et une fois qu’ils étaient revenus en forme, on leur a demandé « excusez moi monsieur, s’il vous plaît faites quelque chose ».



Les banquiers ont répondu « Vous pouvez aller vous faire voir ! Et puis si tu n’es pas content de ma réponse, alors je ne distribue plus de crédit ». Alors que les banques le faisaient déjà d’ailleurs !  Depuis 4 ans les banquiers font juste n’importe quoi. Vous avez vu une sanction ? Elles tomberont le jour où les banquiers se retrouveront dans des états de faillite, c’est-à-dire bientôt.
Pourquoi y a-t-il tant de produits financiers toxiques ?
Il faut bien se dire qu’au départ c’est une décision politique. Les gouvernements ont estimé que 2% de croissance ça ne suffisait pas, il fallait du 5%. On a alors dit aux banquiers : “Allez-y ! Et si en plus vous faites des conneries, on sera là pour payer“. C’est la porte ouverte à tout. Si vous avez une banque de dépôts sur laquelle vous mettez 100. Sur cette base de 100 on va vous prêter 120 sans réelle émission  monnaie. Alors, on aura une croissance de 2,5% maximum. Pour avoir du 5%, il faut utiliser l’effet de levier. Quand il est à 1,2%, comme précédemment, ça va. Par contre, quand vous avez un levier de 50, comme on l’a vu, c’est sûr que vous êtes en risque. Ils font des trucs de plus en plus pourris, car il faut l’effet de levier maximum pour battre le petit copain. Au bout d’un moment ça vous explose à la figure.
Un économiste, Nicholas Kaldor appelait la période des années 80 « la revanche du rentier ». Pourquoi ne pourrait-on pas revenir à une situation « d’euthanasie du rentier », qui prévalait dans les années 60 -70 (taux confiscatoire de l’impôt sur le revenu, taux d’intérêt très faible, partage de la VA favorable aux salariés…) ?
Le problème, c’est que vous allez avoir l’euthanasie de tout le monde. Avant, vous aviez en effet une meilleure répartition de la richesse mondiale, mais le problème c’est qu’aujourd’hui on est allé beaucoup trop loin ! Et il est illusoire de penser que par une quelconque mesure, vous pouvez vous en tirer sans casse. Ça fait un moment qu’on a passé  le point de non-retour. On a pris les mauvaises décisions à chaque mauvais moment. Merci Bernanke, Trichet, Draghi ! Je pense que ces gens-là ont mal assimilé Keynes, qu’ils en ont fait du “Canada Dry” de Keynes. On ne s’en tire pas en endettant les gens et en créant du crédit à tout va. Aux Etats-Unis on a voulu vivre avec une croissance qui n’était pas en accord avec la croissance réelle. Evidemment, tout le monde était content: les Américains avaient 3 bagnoles, 2 maisons, et les Européens aussi, car ils exportaient. Quand vous vivez au-dessus de vos moyens, à un moment il faut payer. On fait comme si on allait pouvoir continuer à faire marcher la planche à billets pour poursuivre cette croissance impossible. Il faut au bout d’un moment payer la note. C’est ce que les Etats ont refusé de faire.
“Bernanke, au lieu de resserrer un peu, il est allé dans l’autre sens. On était sûr que ça allait nous péter à la figure.”
La croissance mondiale est en panne et les grandes puissances économiques (Chine, Etats-Unis, Europe, Japon) ne semblent pas aller mieux.  A quoi sommes-nous condamnés ?
La Chine est en récession beaucoup plus qu’on ne le dit. C’est atterrant ce qu’on entend de la part des économistes ou des journalistes. Personne ne contrôle les chiffres qu’on nous donne. Vous vous apercevez que la croissance chinoise est à 3,5% maximum. Les Chinois ont trouvé un truc exceptionnel ! Ils arrivent à faire 7% de croissance sans consommer plus d’électricité ! Les chiffres sont trafiqués. On vous annonce 65 millions de logements vides. Je ne comprends pas comment personne ne s’en rend compte. Dans certaines villes de Chine, on a l’impression d’être dans un film post-nucléaire. Des villes de la taille de New York vides. Et on vous dit: tout va très bien.


De toute façon, on va passer par une récession forte, voir une dépression. Il faudra revenir à une croissance soutenable, mais ce ne sera pas les 5-6% qui feraient plaisir aux hommes politiques. Auparavant, les cycles étaient assez bien contrôlés par les banques centrales. Quand vous aviez une période d’expansion, la BC limitait le crédit, remontait les taux d’intérêts pour limiter les tensions sur le marché de l’emploi, sur les prix et les matières premières. A un moment vous étiez en haut de cycle. Vous redescendiez, et la Banque Centrale accompagnait la phase de récession en relâchant le crédit et baissait les taux d’intérêts. En haut de cycle, il était préférable de resserrer un peu le robinet du crédit pour qu’il y eût moins de pression dans le tuyau. Seulement Bernanke, au lieu de le resserrer un peu, il est allé dans l’autre sens. On était sûr que ça allait nous péter à la figure. C’est très simple à comprendre, mais on nous montre ça de manière très compliquée.
Face à toute ces bonnes nouvelles, quelles sont vos prévisions sur l’état de l’économie au cours des années à venir?
Les choses s’accélèrent à vue d’œil et on s’aperçoit que les autorités économiques et politiques n’ont pas grand-chose à mettre en face.  Il faut écouter Draghi,  il dit beaucoup de conneries. Quand il a baissé les taux, il a expliqué que les mesures non conventionnelles ne marchaient pas. La semaine d’après, il nous a annoncé qu’il utiliserait tous les moyens nécessaires, même ceux non conventionnels. Si ce n’était pas dangereux de dire des choses aussi contradictoires, ça serait drôle. Seulement la BCE n’a plus rien dans la musette: leurs dirigeants ne tiennent que par les mots et par la crédibilité de ceux à qui ils s’adressent. Il faut dire aux gens que ça va mal, très mal. Beaucoup plus que vous ne le pensez.17

Vidéo: Le Crédit Immobilier de France en faillite

dimanche 2 septembre 2012

L'Etat vole au secours du Crédit immobilier de France

Source: Le Monde

L'Etat a décidé d'apporter sa garantie au Crédit immobilier de France (CIF), établissement en difficulté après la nouvelle dégradation infligée mardi dernier par Moody's, annonce le ministère de l'économie, confirmant une information du Figaro. Cette garantie sera mise en place "sous réserve de l'autorisation de la Commission Européenne et du Parlement", qui sera saisi dans le cadre de la prochaine loi de finances, précise un communiqué.

La Banque postale ayant renoncé pour le moment à racheter le CIF, dont les difficultés de refinancement l'obligent à trouver un repreneur, le prêteur immobilier a appelé l'Etat à la rescousse.
Lire : " La Banque postale n'est pas convaincue de son intérêt à sauver le CIF"
Selon le Figaro, le PDG du CIF, Claude Sadoun, a été contraint de quitter ses fonctions vendredi soir lors d'un conseil d'administration de crise. Son successeur sera choisi par l'Etat et en échange de son soutien, le gouvernement devrait mettre l'établissement sous tutelle.

NOTE ABAISSÉE DE TROIS CRANS
Le CIF est un petit réseau bancaire de 300 agences, mais plus de 30 milliards d'euros d'emprunts portent sa signature. Ne bénéficiant d'aucun dépôt bancaire, il est dépendant des marchés financiers pour trouver des sources de refinancement. Mais avec la crise que traverse la zone euro, l'agence Moody's avait mis mardi les pouvoirs publics au pied du mur en abaissant de trois crans la note de la Caisse centrale du CIF, désormais coupée définitivement de ses sources de financements. L'agence d'évaluation financière estime que le groupe n'est plus viable sans soutien financier.
La note de la structure de refinancement du CIF, qui faisait l'objet depuis la mi-février d'un examen par Moody's en vue d'une possible dégradation, tombait ainsi de "A1" à "Baa1" pour ce qui est de la dette long terme. La note du court terme passe simultanément de "Prime 1" à "Prime 2". Moody's se disait persuadé que l'Etat soutiendrait le CIF. Dans le cas contraire, sa note pourrait chuter de neuf crans supplémentaires, a averti l'agence.
Le CIF, spécialiste des prêts immobiliers aux particuliers et lié au mouvement HLM, est très dépendant de sa note car elle conditionne son accès aux marchés, qui constituent sa seule source de financement puisqu'il ne collecte pas de dépôts.

2,4 MILLIARDS D'EUROS DE FONDS PROPRES
Depuis la suspension début mai de la cotation de plusieurs obligations sécurisées émises par CIF, les rumeurs d'adossement et de fusion du groupe s'étaient intensifiées, faisant craindre une nouvelle défaillance bancaire en France après le démantèlement de Dexia décidé à l'automne dernier. Le sauvetage du CIF ne devrait pas coûter d'argent aux contribuables car l'établissement est fortement capitalisé, avec 2,4 milliards d'euros de fonds propres, souligne Le Figaro.
En juin, le CIF avait mandaté la banque HSBC pour trouver une banque généraliste disposant d'une base de dépôts, à laquelle il pourrait s'adosser. Une dizaine de sociétés ont demandé l'accès aux éléments financiers du CIF, étape classique dite du "data room", avant le dépôt d'une offre engageante, mais le processus n'avait pas depuis lors beaucoup progressé. La Banque Postale avait indiqué qu'elle n'avait pas déposé d'offre en vue d'une reprise du CIF mais continuait à étudier le dossier.
Le CIF est la propriété de 56 Sacicap (sociétés anonymes coopératives d'intérêt collectif pour l'accession à la propriété). Depuis 1991 les Sacicap peuvent détenir des filiales autorisées à intervenir dans le secteur privé.

La situation du chômage en Europe


Les experts - N.Doze O.Delamarche - 31.08.2012 - MEDEF