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dimanche 17 mars 2013

Retraites complémentaires : mais qui décide pour les salariés du privé ?

Source: irefeurope


"Des négociations sont en cours pour sauver les retraites complémentaires des salariés du privé, ARRCO et AGIRC. Mais qui sont les négociateurs ? Certains n’ont jamais été salariés d’une entreprise privée…
Les négociations entre les « partenaires sociaux » concernant les retraites complémentaires seraient « au point mort ». En jeu, les réserves des régimes de retraites complémentaires qui se dégradent vertigineusement  depuis quelques années.  Mais à qui la faute ? Aux retraités du privé qui ont vu leurs pensions s’éroder tous les ans ? Ou bien aux responsables qui ont mal géré les caisses ? La gestion des caisses est effectivement en cause mais ce n’est pas la seule explication de la situation. L’Etat est en grande partie responsable en pillant ces caisses. Plusieurs milliards d’euros ont été transférés à l’IRCANTEC, la caisse complémentaire des fonctionnaires contractuels. D’autres milliards ont bouché les trous des régimes spéciaux (EDF, SNCF, la Poste…). Pourquoi a-t-on laissé faire ? Parce que certains de ceux qui sont à la tête des Caisses, y compris les membres du Conseil d’administration ne sont pas concernés par ces régimes. 
Concernant les négociations actuelles, à part Jean-François Pillard, le représentant du MEDEF, les autres négociateurs ont très peu de choses en commun avec les caisses complémentaires des cadres et salariés du privé. La plupart n’y sont pas affilés ! L’un des négociateurs, Philippe Pihet, est président de l’ARRCO mais aussi, et surtout, un syndicaliste FO et fonctionnaire qui a effectué l'ensemble de son parcours au sein d'organismes de protection sociale (Urssaf, CRAM, Carsat). Plusieurs membres du CA de l’ARRCO ne sont pas affiliés à cette caisse car ils sont fonctionnaires et dépendent donc du régime spécial.
Danièle Karniewicz, ancienne présidente de la CNAV, est ex-secrétaire générale de la fédération de la Chimie CFE-CGC et membre de la délégation CFE-CGC pour les négociations de branche à l'Union des industries chimiques. N’est-elle pas plus proche des régimes spéciaux des entreprises publiques et des organismes de protection sociale que du régime des cadres du privé ?
Enfin, le représentant de la CGT, Eric Aubin,  a pour lui d'être issu du privé (il a été électricien chez Bouygues). Licencié en 2003, il est devenu permanent à la CGT, donc payé avec l’argent public. Ces négociateurs ont une autre chose en commun : ils se sont opposés à la réforme des régimes spéciaux et sont farouchement contre la retraite par capitalisation. "

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